mercredi 31 décembre 2008

L'effort compte autant que le résultat

L'erreur n'annule pas la valeur de l'effort accompli.
(Proverbe africain)

mardi 30 décembre 2008

Le guide de l'artiste

La plus haute pensée exprimée par la forme la plus grandiose, tel doit être le guide infatigable de l'artiste.
(Emile Bernard)

lundi 29 décembre 2008

dimanche 28 décembre 2008

Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité.
(Friedrich Nietzsche)

samedi 27 décembre 2008

La beauté du style

La beauté du style est le signe infaillible que la pensée s'élève, qu'elle a découvert et noué les rapports nécessaires entre les objets que leur contingence laissait séparés.
(Marcel Proust)

vendredi 26 décembre 2008

Un même oeuvre

Les grands littérateurs n'ont jamais fait qu'une seule oeuvre ou plutôt réfracté à travers des milieux divers une même beauté qu'ils apportent au monde.
(Marcel Proust)

jeudi 25 décembre 2008

Un style visionnaire

Le style pour l'écrivain, aussi bien que la couleur pour le peintre, est une question non de technique mais de vision. Il est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun. [...] Grâce à l'art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l'infini, et qui bien des siècles après qu'est éteint le foyer dont il émanait, qu'il s'appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoie encore leur rayon spécial.
(Marcel Proust)

mercredi 24 décembre 2008

Le sens de l'action

Pour progresser, il ne suffit pas de vouloir agir, il faut d'abord savoir dans quel sens agir.
(Gustave Le Bon, Hier et demain)

mardi 23 décembre 2008

Lumière !

Délicieuse lumière! Chaque rayon est la caresse d'un immense et long regard.
(Rafael Pombo, L'heure des ténèbres)

lundi 22 décembre 2008

L'heure des braves

L'heure de la mort est la seule où l'on puisse se montrer brave.
( R.R Martin - Le Trône de Fer)

dimanche 21 décembre 2008

samedi 20 décembre 2008

Le travail des uns garanti la sécurité des autres

Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, ce qu'on sent aujourd'hui, à la vue du travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême. – Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d' « individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers – l' individuum ! [...] Êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu'à produire le plus possible et à s'enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l'addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure ! Mais qu'est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c'est que respirer librement ? si vous n'avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même ?
(Nietzsche, Aurores - Livre III)

vendredi 19 décembre 2008

Une réalité construite

Pour moi, la réalité n'est pas tant quelque chose que l'on perçoit que quelque chose que l'on fait. On la crée plus rapidement qu'elle ne vous crée. L'homme est la réalité que Dieu a créée à partir de la poussière ; Dieu est la réalité que l'homme crée continuellement à partir de ces propres passions, de sa propre volonté. Le 'Bien', par exemple, n'est pas un concept ou même une force dans le monde ou au-dessus du monde, mais ce que l'on fait avec des fragments épars qui nous entourent et qui sont dénués de sens, déconcertants, décevants et même cruels et accablants, qui semblent être des fragments mis au rebut, des restes d'un monde tout à fait autre et qui peut-être avait un sens.
(Philip K. Dick - L'Homme et l'Androïde)

jeudi 18 décembre 2008

Question de consolation

Mais si la femme est la consolation de l'homme, quelle est la consolation de la femme ?
(Philip K. Dick - L'Homme et l'Androïde)

mercredi 17 décembre 2008

La quête éternelle des Princes de Serendip

La recherche est un processus sans fin dont on ne peut jamais dire comment il évoluera. L'imprévisible est dans la nature même de l'entreprise scientifique. Si ce qu'on va trouver est vraiment nouveau, alors c'est par définition quelque chose d'inconnu à l'avance. Il n'y a aucun moyen de dire où va mener un domaine de recherche donné. C'est pourquoi on ne peut choisir certains aspects de la science et rejeter les autres.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

mardi 16 décembre 2008

Une image toujours renouvelée

Notre imagination déploie devant nous l'image toujours renouvelée du possible.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

lundi 15 décembre 2008

Une assurance sur l'avenir

La diversité est une façon de parer au possible. Elle fonctionne comme une sorte d'assurance sur l'avenir. [...] Chacune de nos actions, chacune de nos pensées nous engage dans ce qui sera. Un organisme n'est vivant que dans la mesure où il va vivre encore, ne fût-ce qu'un instant.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

dimanche 14 décembre 2008

La diversité est une richesse

La diversité des individus qu'engendre la reproduction sexuelle dans les populations humaines est rarement prise pour ce qu'elle est : l'un des principaux moteurs de l'évolution, un phénomène naturel sans lequel nous ne serions pas de ce monde. Le plus souvent, cette diversité est considérée soit comme sujet de scandale par ceux qui critiquent l'ordre social et veulent rendre tous les individus équivalents, soit comme moyen d'oppression par ceux qui cherchent à justifier cet ordre social par un prétendu ordre naturel dans lequel ils veulent classer tous les individus en fonction de la "norme", c'est-à-dire d'eux-mêmes. Malgré certaines affirmations, ce n'est pas la science qui détermine la politique, mais la politique qui déforme la science et en mésuse pour y trouver justification et alibi. Par une singulière équivoque, on cherche à confondre deux notions pourtant bien distinctes : l'identité et l'égalité. L'une réfère aux qualités physiques ou mentales des individus; l'autre à leurs droits sociaux et juridiques. La première relève de la biologie et de l'éducation ; la seconde de la morale et de la politique. L'égalité n'est pas un concept biologique. [...] C'est bien sûr l'aspect social et politique qui est l'enjeu de ce débat, soit qu'on veuille fonder l'égalité sur l'identité, soit que, préférant l'inégalité, on veuille la justifier par la diversité. Comme si l'égalité n'avait pas été inventé précisément parce que les êtres humains ne sont pas identiques. [...] Ce qui lui donne sa valeur et son importance, c'est la diversité des individus ; ce sont leurs différences dans les domaines les plus variés. La diversité est l'une des grandes règles du jeu biologique. Au fil des générations, ces gènes qui forment le patrimoine de l'espèce s'unissent et se séparent pour produire ces combinaisons chaque fois éphèmères et chaque fois différentes que sont les individus. Et cette diversité, cette combinatoire infinie qui rend unique chacun de nous, on ne peut la surestimer. C'est elle qui fait la richesse de l'espèce et lui donne ses potentialités.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

samedi 13 décembre 2008

Un possible à construire

Tout enfant normal possède à la naissance la capacité de grandir dans n'importe qu'elle communauté, de parler n'importe quelle langue, d'adopter n'importe quelle religion, n'importe quelle convention sociale. Ce qui paraît le plus vraisemblable, c'est le programme génétique met en place ce qu'on pourrait appeler des structures d'accueil qui permettent à l'enfant de réagir aux stimulus venus de son milieu, de chercher et repérer des régularités, de les mémoriser puis de réassortir les éléments en combinaisons nouvelles. Avec l'apprentissage, s'affinent et s'élaborent peu à peu ces structures nerveuses. C'est par une intéraction constante du biologique et du culturel pendant le développement de l'enfant que peuvent mûrir et s'organiser les structures nerveuses qui sous-tendent les performances mentales. Dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale à l'hérédité et le reste au milieu n'a pas de sesns. Pas plus que de demander si le goût de Roméo pour Juliette est d'origine génétique ou culturelle. Comme tout organisme vivant, l'être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre. Tout un éventail de possibilités est offert par la nature au moment de la naissance. Ce qui est actualisé se construit peu à peu pendant la vie par l'interaction avec le milieu.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

vendredi 12 décembre 2008

Un apprentissage guidé

L'apprentissage n'est rien d'autre que la mise en oeuvre d'un programme permettant d'acquérir certaines formes de connaissance. On ne peut construire une machine à apprendre sans inscrire dans son programme les conditions et les modalités de cet apprentissage. Une pierre n'apprend pas et des animaux différents apprennent des choses différentes. L'enfant passe par des étapes d'apprentissage bien définies. Et les données de la neurobiologie montrent que les circuits nerveux qui sous-tendent les capacités et aptitudes de l'être humain sont, pour une part au moins, biologiquement déterminés dès la naissance.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

jeudi 11 décembre 2008

Art, mythes et sciences naturelles

Les arts constituent, en un sens, des efforts pour communiquer par divers moyens certains aspects d'une représentation privée du monde. La production de mythe vise, entre autre, à intégrer des bouts d'informations sur le monde en une représentation publique ayant quelque cohérence. Quant aux sciences de la nature, elles représentent une manière déjà ancienne, mais rénovée à la fin de la Renaissance, d'affiner cette représentation publique du monde et d'apporter une vue plus précise de la réalité. Toutes ces activités font appel à l'imagination humaine. Toutes opèrent en recombinant des fragments de réalité pour créer de nouvelles structures, de nouvelles situations, de nouvelles idées. Et un changement dans la représentation du monde peut entraîner un changement dans la représentation du monde peut entraîner un changement dans le monde physique lui-même, comme le montrent les effets des développements technologiques.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

mercredi 10 décembre 2008

La conscience, une fabrique du possible ?

Ce qui donne au langage son caractère unique, c'est moins, semble-t-il, de servir à communiquer des directives pour l'action que de permettre la symbolisation, l'évocation d'images cognitives. Nous façonnons notre "réalité" avec nos mots et nos phrases comme nous la façonnons avec notre vue et notre ouïe. Et la souplesse du langage humain en fait aussi un outil sans égal pour le développement de l'imagination. Il se prête à la combinatoire sans fin des symboles. Il permet la création mentale de mondes possibles.
Selon cette manière de voir, chacun de nous vit dans un monde "réel" qui est construit par son cerveau avec l'information apportée par les sens et le langage. C'est ce monde réel qui constitue la scène où se déroulent tous les événements d'une vie. L'expérience à laquelle est exposé le cerveau pendant la vie varie d'un individu à l'autre. Malgré cela, les représentations du monde que créent ces expériences sont suffisamment semblables pour pouvoir être communiquées avec des mots. La conscience pourrait être considérée comme la perception de soi en "qu'objet" placé au centre même de la "réalité". L'existence de soi en tant qu'objet, c'est-à-dire d'une personne, constitue certainement l'une des intuitions les plus profondément ancrées en nous. Il est bien difficile de décider à quel stade de l'évolution on peut déceler un début de conscience de soi. Peut-être en trouve-t-on une indication dans la capacité, de se reconnaître dans un miroir. Et cette capacité, on ne la voit apparaître qu'à un certain niveau de complexcité dans l'évolution des primates. Quand elle est combinée avec le pouvoir de former des images de la "réalité", de les recombiner, de se former ainsi par l'imagination une représentation de mondes possibles, la conscience de soi donne à l'être humain le pouvoir de reconnaître l'existence d'un passé, d'un avant sa propre vie. Elle lui permet aussi d'imaginer des lendemains, d'inventer un avenir qui contient sa propre mort et même un après sa mort. Elle lui permet de s'arracher à l'actuel pour créer un possible.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

mardi 9 décembre 2008

Information organisée

Si le cerveau des mammifères supérieurs peut traiter la formidable quantité d'information qui lui arrive par les sens pendant l'éveil, c'est parce que cette information est organisée en masses, en corps qui constituent les "objets" du monde spatio-temporel de l'animal, c'est-à-dire les éléments mêmes de son expérience quotidienne. Il devient en effet possible de conserver l'identification d'un objet en dépit d'une perception qui se modifie sans cesse dans l'espace et dans le temps.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

lundi 8 décembre 2008

Perception et réalité

Quelle que soit la manière dont un organisme explore son milieu, la perception qu'il en tire doit nécessairement refléter la "réalité" ou, plus spécifiquement, les aspects de la réalité qui sont directement liés à son comportement. Si l'image que se forme un oiseau des insectes qu'il doit apporter en nourriture à ses petits ne reflétait pas certains aspects de la réalité, il n'y aurait plus de petits. Si la représentation que se fait le singe de la branche sur laquelle il veut sauter n'avait rien à voir avec la réalité, il n'y aurait plus de singe. Et s'il n'en était pas de même pour nous, nous ne serions pas ici pour en discuter. Percevoir certains aspects de la réalité est une exigence biologique. Certains aspects seulement, car il est bien évident que notre perception du monde extérieur est massivement filtrée. Notre équipement sensoriel nous permet de voir si un tigre pénètre dans notre chambre à coucher. Il ne nous permet pas de déceler le nuage de particules dont les physiciens nous affirment qu'il constitue la réalité du tigre. Le monde extérieur, dont la "réalité" nous est connue de manière intuitive, paraît ainsi être une création du système nerveux. C'est, en un sens, un monde possible, un modèle qui permet à l'organisme de traiter la masse d'information reçue et de la rendre utilisable pour la vie de tous les jours. On est ainsi conduit à définir une sorte de "réalité biologique" qui est la représentation particulière du monde extérieur que construit le cerveau d'une espèce donnée. La qualité de cette réalité biologique évolue avec le système nerveux en général et le cerveau en particulier.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

dimanche 7 décembre 2008

L'homme est-il enfermé dans une représentation du monde ?

Pour chaque espèce, le monde extérieur tel qu'il est perçu dépend à la fois des organes des sens et de la manière dont le cerveau intégre événements sensoriels et moteurs. Même lorsque des espèces différentes perçoivent une même gamme de stimulus, leur cerveau peut être organisé pour sélectionner des particularités différentes. L'environnement tel qu'il est perçu par des espèces différentes peut, selon la manière dont est traitée l'information, diverger aussi radicalement que si les stimulus reçus venaient de mondes différents. Nous-mêmes, nous sommes si étroitement enfermés dans la représentation du monde imposée par notre équipement sensoriel et nerveux, qu'il nous est difficile de concevoir la possibilité de voir le monde de manière différente. Nous imaginons mal le monde d'une mouche, d'un ver de terre, ou d'une mouette.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

samedi 6 décembre 2008

L'enfer est pavé de bonnes intentions

Le génie génétique est ainsi devenu l'une des principales causes de méfiance à l'égard de la biologie. Avec toutes une série d'autres recherches - études sur le foetus, maîtrise du comportement, psychochirurgie ou clonage de politiciens - le travail sur l'ADN recombinant est accusé de donner aux biologistes le pouvoir de détériorer et le corps et l'esprit humains. Il est vrai que les innovations de la science peuvent servir au meilleur comme au pire, qu'elles sont sources de malheurs comme de bienfaits. Mais ce qui tue et ce qui asservit, ce n'est pas la science. Ce sont l'intérêt et l'idéologie. Malgré le docteur Frankenstein et le docteur Folamour, les massacres de l'histoire sont plus le fait de prêtres et d'hommes politiques que de scientifiques. Et le mal ne vient pas seulement de situations où l'on utilise intentionnellement la science à des fins de destruction. Il peut aussi être une conséquence lointaine et imprévisible d'actions mises en oeuvre pour le bien de l'humanité. Qui aurait pu prévoir la surpopulation comme suite aux développements de la médecine ? Ou la dissémination de germes résistant aux antibiotiques comme suite à l'usage même de ces médicaments ? Ou la pollution comme suite à l'emploi d'engrais permettant d'améliorer les récoltes ? Tous les problèmes pour lesquels ont été ou seront trouvées des solutions.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

jeudi 4 décembre 2008

Improbable mais pas impossible

Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, même si c'est
improbable, doit être la vérité.
(Arthur Conan Doyle par la voix de Sherlock Holmes, Le signe des quatre)

mercredi 3 décembre 2008

Le montreur de beauté

L'artiste doit aimer la vie et nous montrer qu'elle est belle. Sans lui nous en douterions.
(Anatole France, Le jardin d'Epicure)

mardi 2 décembre 2008

Acte de foi

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière.
(Edmond Rostand)

lundi 1 décembre 2008

L'athanor des reflets du monde

Loin de la prédation et de la recomposition victorieuse, le livre devient médiation et, par là, création où les figures du monde se répètent et prennent mouvement.
(Inconnu)

dimanche 30 novembre 2008

Un rêve guidé par les sens

La vie éveillé d'un homme est un rêve guidé par ses sens.
(Inconnu)

samedi 29 novembre 2008

La non-dualité de l'Esprit et de la Matière

Tous les phénomènes sont compris dans deux catégories : Esprit et Matière. Sur le plan conceptuel, nous distinguons Esprit et Matière ; mais sur le plan de l'éveil, tout est Esprit. Objet et Esprit sont tous les deux merveilleux. Esprit est Matière, Matière est Esprit ; Esprit n'existe pas en dehors de Matière. L'un se trouve dans l'autre. C'est ce qu'on appelle 'la non-dualité de l'Esprit et de la Matière'.
(Nāgārjuna)

vendredi 28 novembre 2008

Les jeux de la sélection et du hasard

Car il ne peut y avoir de sélection, donc de changement, qu'entre ce qui n'est pas identique. C'est la variabilité individuelle qui nourrit l'évolution. C'est parce que les individus présentent des singularités héréditaires qu'ils se reproduisent différentiellement, que certains laissent une descendance plus nombreuse que d'autres.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

jeudi 27 novembre 2008

La quête

[...] Comme toujours, ces mythes parlent à merveille de la condition humaine, chacun avec sa poésie propre. Par la mutilation originelle, ils expliquent pourquoi le corps humain contient tout ce qui est nécessaire pour respirer, pour digérer, pour penser, non pour se reproduire. Procréer, c'est retrouver l'unité initiale. C'est disparaître en tant qu'individu pour se fondre dans l'espèce. Par l'acte sexuel, l'homme et la femme cherchent inlassablement à recomposer l'être unique. Ainsi se trouve justifiée la poursuite éternelle de l'autre, cette série de cycles où l'espèce se divise chaque fois en éléments opposés, chaque fois destinés à s'unir à nouveau.
(François Jacob - Le jeu des possibles)

mercredi 26 novembre 2008

Théories et grenouilles

Les théories passent. La grenouille reste.
(Jean Rostand - Carnets d'un biologiste)

mardi 25 novembre 2008

La science et le dogmatisme

Depuis quelques années, on fait beaucoup de reproches aux scientifiques. On les accuse d'être sans coeur et sans conscience, de ne pas s'intéresser au reste de l'humanité; et même d'être des individus dangereux qui n'hésitent pas à découvrir des moyens de destruction et de coercition terribles et à s'en servir. C'est leur faire beaucoup d'honneur. La proportion d'imbéciles et de malfaisants est une constante qu'on retrouve dans tous les échantillons d'une population, chez les scientifiques comme chez les agents d'assurance, chez les écrivains comme chez les paysans, chez les prêtres comme chez les hommes politiques. Et malgré le Dr Frankenstein et le Dr Folamour, les catastrophes de l'histoire sont le fait moins des scientifiques que des prêtres et des hommes politiques.
Car ce n'est pas seulement l'intérêt qui fait s'entre-tuer les hommes. C'est aussi le dogmatisme. Rien n'est aussi dangereux que la certitude d'avoir raison. Rien ne cause autant de destruction que l'obsession d'une vérité considérée comme absolue. Tous les crimes de l'histoire sont des conséquences de quelque fanatisme. Tous les massacres ont été accomplis par vertu, au nom de la religion vraie, du nationalisme légitime, de la politique idoine, de l'idéologie juste; bref au nom du combat contre la vérité de l'autre, du combat contre Satan. Cette froideur et cette objectivité qu'on reproche si souvent aux scientifiques, peut-être conviennent-elles mieux que la fièvre et la subjectivité pour traiter certaines affaires humaines. Car ce ne sont pas les idées de la science qui engendrent les passions. Ce sont les passions qui utilisent la science pour soutenir leur cause. La science ne conduit pas au racisme et à la haine. C'est la haine qui en appelle à la sciencepour justifier son racisme. On peut reprocher à certains scientifiques la fougue qu'ils apportent parfois à défendre leurs idées. Mais aucun génocide n'a encore été perpétré pour faire triompher une théorie scientifique. A la fin de ce XXe siècle, il devrait être clair pour chacun qu'aucun système n'expliquera le monde dans tous ses aspects et tous ses détails. Avoir contribué à casser l'idée d'une vérité intagible et éternelle n'est peut-être pas l'un des moindres titres de gloire de la démarche scientifique." (François Jacob - Le jeu des possibles)

lundi 24 novembre 2008

Il n'y a pas de vérité ultime

Contrairement à ce qu'on croit souvent, l'important dans la science, c'est autant l'esprit que le produit. C'est autant l'ouverture, la primauté de la critique, la soumission à l'imprévu, si contrariant soit-il. Il y a belle lurette que les scientifiques ont renoncé à l'idée d'une vérité ultime et intangible, image exacte d'une 'réalité' qui attendrait au coin de la rue d'être dévoilée. Ils savent maintenant devoir se contenter du partiel et du provisoire. Une telle démarche procède souvent à l'encontre de la pente naturelle à l'esprit humain qui réclame l'unité et la cohérence dans sa représentation du monde sous ces aspects les plus divers. De fait, ce conflit entre l'universel et le local, l'éternel et le provisoire, on le voit périodiquement réapparaître dans une série de polémiques opposant ceux qui refusent une vision totale et imposée du monde à ceux qui ne peuvent s'en passer. Que la vie et l'homme soient devenus objets de recherche et non plus de révélation, peu l'acceptent. (François Jacob - Le jeu des possibles)

dimanche 23 novembre 2008

Entre le possible et l'impossible

Qu'il s'agisse de groupes ou d'individus, toute vie humaine fait intervenir un dialogue continu entre ce qui pourrait être et ce qui est. Un mélange subtil de croyance, de savoir et d'imagination construit devant nos yeux l'image sans cesse modifiée du possible. C'est à cette image que nous confrontons nos désirs et nos craintes. C'est sur ce possible que nous modelons notre comportement et nos actions. En un sens, beaucoup d'activités humaines, les arts, les sciences, les techniques, la politique, ne sont que des manières particulières, chacune avec ses règles propres, de jouer le jeu des possibles. (François Jacob - Le jeu des possibles)

samedi 22 novembre 2008

Ce n'est pas à un vieux singe...

N'apprends pas à un singe à grimper aux arbres. (Confucius)

vendredi 21 novembre 2008

Croire en des choses impossibles

On ne peut croire des choses impossibles.
- Je suppose que tu manques d'entraînement, dit la Reine... il m'est arrivé quelquefois de croire jusqu'à six choses impossibles avant le petit déjeuner.
(Lewis Carroll - De l'autre côté du miroir)

jeudi 20 novembre 2008

Un hologramme informationnel

L'information ne peut être ni créée ni détruite - elle est accessible ou inacessible, mais elle est. Si tu l'as connue, et si tu retrouves le plus infime relquat d'association, tu la connaîtras de nouveau.
(Pat Cadigan, "Les synthérétiques/Synners")

mercredi 19 novembre 2008

Un espoir déraisonnable

Mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et avoir raison.
(Inconnu)

mardi 18 novembre 2008

I want to believe

L'un des signes les plus indéniables de l'existence d'une vie intelligente dans l'espace, c'est qu'aucun de ses représentants n'a essayé d'entrer en contact avec nous.
(Norman Alden)

lundi 17 novembre 2008

Paroles, paroles

La parole ne fait pas de l'homme un héros. Seul le combat révèle sa valeur.
(Jean Hunyadi)

dimanche 16 novembre 2008

Prendre ses distances

On ne domine bien que ce par rapport à quoi on a pris ses distances.
(Inconnu)

samedi 15 novembre 2008

Maitrise du temps et maitrise de soi

Maitriser son temps, c'est de bout en bout se maitriser soi-même.
(Jean-Louis Servan-Schreiber)

vendredi 14 novembre 2008

Ne pas se tromper d'objectif

Le but compte moins que le chemin pour y parvenir.
(Inconnu)

jeudi 13 novembre 2008

De l'usage du temps

Le temps passe s'en s'arrêter. Si l'on peut en perdre, on ne peut en gagner. On ne peut qu'en faire meilleur usage.
(Jean-Louis Servan-Schreiber)

mercredi 12 novembre 2008

De l'importance de la beauté

Sans la beauté, c'est-à-dire sans la gloire radieuse par laquelle une immortalité potentielle est rendue manifeste dans le monde humain, toute vie d'homme serait futile, et nulle grandeur durable.
(Hannah Arendt)

mardi 11 novembre 2008

Life is pain...

Life is pain, Highness. Anyone who says differently is selling something.
(William Goldman, "The Princess Bride")

lundi 10 novembre 2008

Life is like...

Life is like an onion: you peel it off one layer at a time, and sometimes you weep.
(Carl Sandburg)

dimanche 9 novembre 2008

Les nécessités du commandement

La tentation d'être un chef juste et humain est naturelle chez un homme instruit ; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l'exerce ; et cela ne tient pas seulement à une contagion de la société : la raison en est dans les nécessités du commandement, qui sont inflexibles.
(Alain, "Souvenirs de guerre")

samedi 8 novembre 2008

Les mots de la pensée

Tentez l'expérience et vous verrez que l'on ne peut pas plus penser sans les mots que l'on ne peut respirer sans les poumons.
(Max Müller)

vendredi 7 novembre 2008

Expérience et connaissance

Si toute notre connaissance débute avec de l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute de l'expérience.
(Emmanuel Kant)

jeudi 6 novembre 2008

Une question de point de vue

Puis le silence fut total, comme si une lourde couverture s'était abattue sur la foule. A la vue de cette multitude de visages blêmes tournés vers lui, Neville s'avisa tout à coup qu'à leurs yeux, c'était lui le monstre. C'est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés.
(Richard Matheson, "Je suis une légende/I am legend", traduction de Nathalie Serval)

mercredi 5 novembre 2008

mardi 4 novembre 2008

Pensée métaphorique

Toute intuition suprême est une métaphore. (Helen Parkhurst)

lundi 3 novembre 2008

Utiliser à bon escient plutôt que d'accummuler sottement

Ce qui importe c'est moins de savoir beaucoup de choses, que de pouvoir utiliser le peu qu'on sait. (John Graham)

dimanche 2 novembre 2008

Poème à un frère blanc

Cher frère blanc,
Quand je suis né, j'étais noir,
Quand j'ai grandi, j'étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.

Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris. Alors, de nous deux,
Qui est l'homme de couleur ?

(Léopold Sédar Senghor)

samedi 1 novembre 2008

Un critère vide de sens

Pour définir un individu, la race est un critère vide, qui n'a pas davantage de sens que le sexe ou la couleur des yeux : la race ne dit rien de la personne que vous avez en face de vous [...].
(Toni Morrison)

vendredi 31 octobre 2008

Un concept irrationnel et meurtrier

La race n'existe pas, il s'agit d'un concept irrationnel et meurtrier inventé par les racistes, et qu'il faut combattre. (John Edgar Wideman)

jeudi 30 octobre 2008

Provoque ta chance

La chance naît d'une scrupuleuse attention au détail. (Joseph Chamberlain)

mercredi 29 octobre 2008

De l'action

Age quo agis / fais ce que tu fais (proverbe latin)

mardi 28 octobre 2008

Exprimer

Exprimer, c'est contraindre par une expression énergique un liqueur à sortir du fruit qui la contient ; c'est aussi tirer l'essentiel d'un auteur par une espèce de condensation de sa pensée, qui exige un effort énergique (Jules Payot)

lundi 27 octobre 2008

Il n'y a pas de petits détails

Qui veut faire de grandes choses doit penser profondément aux détails. (Paul Valéry)

dimanche 26 octobre 2008

Les avantages de l'ordre

L'ordre a trois avantages : il ménage le temps, il soulage la mémoire, il conserve les choses.
(Benjamin Franklin)

samedi 25 octobre 2008

Trois règles de travail

Les 3 règles de travail d'Albert Einstein :
  • dans la confusion trouver la simplicité
  • de la discorde faire jaillir l'harmonie
  • au milieu de la difficulté se trouve l'opportunité

vendredi 24 octobre 2008

Récompense intérieure

L'athlète s'exerce en vue de conquérir la récompense ; mais aussitôt par le progrès et par la difficulté vaincue, il conquiert une autre récompense, qui est en lui et dépend de lui. (Alain)

jeudi 23 octobre 2008

Entends comme brame

Entends comme brame

Entends comme brame
près des acacias
en avril la rame
viride du pois !

Dans sa vapeur nette,
vers Phoebé ! tu vois
s'agiter la tête
de saints d'autrefois...

Loin des claires meules
des caps, des beaux toits,
ces chers Anciens veulent
ce philtre sournois...

Or ni fériale
ni astrale ! n'est
la brume qu'exhale
ce nocturne effet.

Néanmoins ils restent,
- Sicile, Allemagne,
dans ce brouillard triste
et blêmi, justement !

(Arthur Rimbaud)

mercredi 22 octobre 2008

L'étoile a pleuré rose

L'étoile a pleuré rose ...

L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins ;
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.

(Arthur Rimbaud)

mardi 21 octobre 2008

Ma bohème

Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

(Arthur Rimbaud)

lundi 20 octobre 2008

Est-elle almée ?

Est-elle almée ?

Est-elle almée ?... aux premières heures bleues
Se détruira-t-elle comme les fleurs feues...
Devant la splendide étendue où l'on sente
Souffler la ville énormément florissante !

C'est trop beau ! c'est trop beau ! mais c'est nécessaire
- Pour la Pêcheuse et la chanson du Corsaire,
Et aussi puisque les derniers masques crurent
Encore aux fêtes de nuit sur la mer pure !
(Arthur Rimbaud)

dimanche 19 octobre 2008

On ne peut compter que sur soi-même

Face à l'événement, c'est à soi-même que recourt l'homme de caractère. (Charles de Gaulle)

samedi 18 octobre 2008

La défaite est en nous

Accepter l'idée d'une défaite, c'est être vaincu. (Maréchal Foch)

vendredi 17 octobre 2008

De la nécessité des échecs

N'ayez pas peur des échecs. Le premier est nécessaire, car il exerce la volonté. Le deuxième peut-être utile. Si vous vous relevez au troisième, vous êtes un homme. (René Bazin)

jeudi 16 octobre 2008

Indispensable intuition

Nous ne pouvons nous passer de nos formes habituelles d'intuition, qui constituent le cadre de toute notre expérience et qui colorent tout notre langage. (Niels Bohr)

mercredi 15 octobre 2008

Les fondements d'une science physique

L'impossibilité d'isoler la nomenclature de la science, et la science de la nomenclature, tient à ce que toute science physique est nécessairement fondée sur trois choses : la série des faits qui constituent la science, les idées qui les rappelles, les mots qui les expriment. Comme ce sont les mots qui conservent les idées, et qui les transmettent, il en résulte qu'on ne peut perfectionner les langues sans perfectionner la science, ni la science sans le langage. (Antoine Lavoisier)

mardi 14 octobre 2008

Joie de la compréhension

Je crois avec Henri Poincaré que la science mérite d'être poursuivie car elle révèle la beauté de la nature [...]. Le scientifique trouve sa récompense dans ce que Poincaré appelle la joie de la compréhension. (Albert Einstein)

lundi 13 octobre 2008

Le moteur du changement

Les masses rejettent essentiellement le concept de stabilité. En général, ceux qui n'ont pas de richesse suffisantepour les enraciner solidement se préoccupent davantagede gain que de sécurité. Pour eux, la société est le champ sur lequel se joue l'aventure. C'est une structure dans laquelle ils espèrent s'élever à une position de pouvoir supérieur.
[...]
Une société stable, conforme à la raison et contrôlée comme la nôtre, fait obstacle à leurs aspirations. Dans une société instable, qui se détériore rapidement, les classes les plus basses auraient plus de chance de s'emparer du pouvoir. Fondamentalement, ceux des basses classes sont des aventuriers qui conçoivent plus la vie comme une spéculation, comme un jeu de hasard, que comme une tâche à remplir, avec le pouvoir social comme gros lot.
[...]
L'instatisfaction des masses ne s'appuie pas sur les privations économiques, mais sur un sentiment d'incapacité. Ce n'est pas un accroissement du niveau de vie, mais un plus grand pouvoir social qui est leur but fondamental. A cause de leur orientation émotionnelle, ils se soulèvent et agissent quand une figure de chef suffisamment puissante peut les rassembler en un unité fonctionnelle au lieu de la masse chaotique d'éléments informes qu'ils étaient auparavant.
(Philip K. Dick, dans "Les marteaux de Vulcain")

dimanche 12 octobre 2008

Les conseils de Thomas d'Aquin

  1. Choisis d'entrer dans la mer par les petits ruisseaux, non d'un trait ; car c'est par le plus facile qu'il convient d'arriver au plus difficile.
  2. Je veux que tu sois lent à parler, lent à te rendre là où l'on parle.
  3. Garde la pureté de conscience
  4. Ne cesse pas de te livrer à la méditation.
  5. Montre-toi aimable aimable à tous.
  6. Ne t'inquiers aucunement des actions d'autrui.
  7. Ne sois pas trop familier avec personne, car l'excès de familiarité engendre le mépri et fournit l'occasion de s'arracher à l'étude.
  8. Fuis par dessus toutes les démarches inutiles
  9. Songe à imiter la conduite des Saints et des hommes de biens
  10. Ne regarde pas à celui qui te parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.
  11. Ce que tu lis et entends, fais en sorte de le comprendre.
  12. Assure-toi de tes doutes.
  13. Fais effort pour ranger tout ce que tu pourras dans la bibliothèque de ton esprit, comme on remplit un vase.
  14. Ne cherche pas ce qui te dépasse.
  15. Fréquente ta chambre, car c'est dans le cellier que le vin bonifie.
Suivant cette marche, tu porteras et produiras, tout le temps de ta vie, des feuilles et des fruits utiles dans la vigne du Seigneur. Si tu t'attaches à ces conseils, tu pourras atteindre ce que tu désires.
(Thomas d'Aquin)

samedi 11 octobre 2008

Cette nature démiurgique

Usant de poids et de contrepoids légers, la Nature s'assigne des limites à l'intérieur desquelles elle oscille et engendre cependant toutes les variétés et les conditions de phénomènes qui nous sont présentés dans l'espace et le temps. (Goethe)

vendredi 10 octobre 2008

Aux frontières du calcul du réel

Cela m'ennuie toujours qu'il faille à une machine à calculer, suivant les lois telles que nous les comprenons aujourd'hui, un nombre infini d'opérations logiques pour trouver ce qui se passe dans une région de l'espace aussi petite soit-elle et pendant un temps aussi court soit-il. Comment tout cela peut-il avoir lieu dans ce domaine réduit ? Pourquoi faut-il une quantité de logique infinie pour décrire ce qui va se passer dans une toute petite région de l'espace temps ? (Richard Feynman)

jeudi 9 octobre 2008

Modéliser la réalité

Les sciences n'essaient pas d'expliquer, c'est tout juste si elles tentes d'interpréter ; elles font essentiellement des modèles. Par modèle, on entend une construction mathématique qui, à l'aide de certaines interprétations verbales, décrit les phénomènes observés. La justification d'une telle construction mathématique réside uniquement et précisément dans le fait qu'elle est censée fonctionner. (John von Neumann)

mercredi 8 octobre 2008

Ordre et Chaos

Pour qu'elle raison éprouve-t-on un sentiment de beauté devant la silhouette d'un arbre dénudé, courbé par l'orage sous un ciel crépusculaire en hiver, alors que ce n'est pas le cas pour la silhouette d'un bâtiment universitaire malgré tous les efforts des architectes. Il me semble que l'on doive chercher la réponse, même si elle est un peu spéculative, dans notre nouvelle vision des systèmes dynamiques. Notre sentiment de beauté résulte de l'arrangement de l'ordre et du désordre tel qu'on le rencontre dans les objets naturels - les nuages, les arbres, les chaînes de montagnes ou les cristaux de neige. La forme de tous ces objets correspond à des processus dynamiques qui ont pris une consistance physique, et se caractérise par des combinaisons particulières d'ordre et de désordre. (Gert Eilenberger)

mardi 7 octobre 2008

Joie scientifique

Prendre conscience que ce qui s'est passé dans son esprit correspond exactement à ce qui se passe dans la nature est une expérience incomparable, la meilleure chose qui puisse arriver à un scientifique. C'est impressionnant à chaque fois que cela se produit. On a la surprise de découvrir qu'une construction élaborée par son propre esprit peut effectivement se réaliser dans le monde réel. Un grand choc, une grande, très grande joie. (Leo Kadanoff)

lundi 6 octobre 2008

Eduquer son intuition

L'intuition n'est pas un don. J'ai éduqué mon intuition pour qu'elle accepte comme évidentes des formes qui étaient initialement rejetées comme absurdes, et j'ai découvert que tout le monde pouvait en faire autant. (Benoît Mandelbrot)

dimanche 5 octobre 2008

Les nomades intellectuels

La science irait à sa perte si (comme le sport) elle plaçait la compétition au-dessus de tout, et si elle clarifiait les règles de cette compétition en se confinant à l'intérieur de spécialités étroitement définies. Les rares savants qui ont choisi d'être nomades essentiels au bien-être intellectuel des disciplines établies. (Benoît Mandelbrot)

samedi 4 octobre 2008

Accepter la vérité n'est pas toujours simple

Je sais que la plupart des gens, y compris ceux qui sont à l'aise devant les problèmes de la plus grande complexité, acceptent rarement même la plus simple et la plus évidente des vérités si elle les oblige à admettre la fausseté des conclusions qu'ils se sont plu à expliquer, et qu'ils ont nouées fil après fil, dans le tissu de leur existence. (Tolstoï)

vendredi 3 octobre 2008

Ne pas se fier à son seul regard

Les vrais philosophes passent leur vie à ne point croire ce qu'ils voient et à tâcher de deviner de qu'ils ne voient point. (Fontenelle)

jeudi 2 octobre 2008

La philosophie ou le questionnement du quotidien

Le philosophe est celui qui découvre des problèmes là où le commun des hommes n'en voit pas ou nie qu'il en ait. (Essertier)

mercredi 1 octobre 2008

Questions

Qu'est-ce que nous pouvons connaître ?
Qu'est-ce que nous pouvons faire ?
Qu'est-ce que nous pouvons espérer ?
(Emmanuel Kant)

mardi 30 septembre 2008

Voyage au-dessus du fossé qui sépare les peuples

Nous n'apprenons pas à connaître les hommes lorsqu'ils viennent à nous ; nous devons aller à eux pour savoir qui ils sont. (Goethe)

lundi 29 septembre 2008

dimanche 28 septembre 2008

The three laws of robotics

  1. First Law : a robot may not injure a human being or, through inaction, allow a human being to come to harm
  2. Second Law : a robot must obey the orders given it by human being except where such orders would conflict with the First law.
  3. Third law : a robot must protect its own existence as long as such protection does not conflict with the First or Second law.
(Isaac Asimov)

samedi 27 septembre 2008

Beauté, espoir et lois fondamentales

Et, en continuant, nous arrivons à des choses comme le mal, la beauté et l'espoir [...]
Lequel des deux extrêmes est plus proche de Dieu, si je puis me permettre une métaphore religieuse ? La beauté et l'espoir, ou les lois fondamentales ? Je pense que la bonne démarche consiste bien sûr, à dire que nous devons considérer l'ensemble des interconnexions structurelles des choses, et que toutes les sciences - et non seulement les sciences mais tous les efforts de type intellectuel - sont des tentatives visant à découvrir les liaisons des hierarchies, à relier la beauté à l'histoire, l'histoire à la psychologie humaine, la psychologie humaine au fonctionnement du cerveau, le cerveau aux influx nerveux, les influx nerveux à la chimie, et ainsi de suite, vers le haut et vers le bas, dans un sens comme dans l'autre. Mais aujourd'hui nous ne pouvons pas encore, et cela ne sert à rien de prétendre le contraire, relier exactement et totalement un extrême de cette chose à l'autre, puisque nous ne faisons que commencer à voir que cette hiérarchie relative existe. Et je ne pense pas que l'un des extrêmes soit plus proche de Dieu que l'autre. (Richard Feynman)

vendredi 26 septembre 2008

Progrès

Rien de ce qui résulte du progrès humain ne s'obtient avec l'assentiment de tous. Ceux qui aperçoivent la lumière avant les autres sont condamnés à la poursuivre en dépit des autres. (Christophe Colomb)

jeudi 25 septembre 2008

L'imagination de la vie

La vie a plus d'imagination que n'en portent nos rêves... (Christophe Colomb)

mercredi 24 septembre 2008

Une question de résolution

L'histoire s'écrit moins avec le sang des morts qu'avec la résolution des vivants. (Anonyme/Inconnu)

mardi 23 septembre 2008

Des questions, toujours des questions

Arrachez vos questions au terreau où elles ont germé et vous verrez pendre leurs racines : d'autres questions. (Frank Herbert)

lundi 22 septembre 2008

Appréhension de la réalité

Souvent, la compréhension facile est un réflexe comparable à celui du genou et constitue la forme d'entendement la plus dangereuse qui puisse exister. Tel un écran aveugle et scintillant, elle annihile votre faculté d'apprendre. Ne comprenez jamais rien. Toute appréhension de la réalité ne saurait être que temporaire. (Frank Herbert)

dimanche 21 septembre 2008

Principe d'incertitude

Il existe en physique un principe d'incertitude qui affirme qu'il est absolument impossible de connaître simultanément la vitesse et la position d'une particule. Puis-je appliquer ce principe au cerveau et à la pensée ? Il pourrait être impossible de connaître le lieu et la pensée en même temps que son objet et son déroulement... (Jean-Marie Bourre)

samedi 20 septembre 2008

La tapisserie humaine ou la grande loi de l'humanique

L'oeuvre de chacun contribue à l'ensemble et devient ainsi partie immortelle de cet ensemble. L'ensemble des vies humaines - passées, présentes et futures - forme une tapisserie qui existe depuis maintenant plusieurs dizaines de milliers d'années. Elle s'est faite plus élaborée et, dans l'ensemble, plus belle au cours de ce temps. Même les spatiens constituent une ramification de cette tapisserie et ils ajoutent aux aussi à l'élaboration et à la beauté du dessin. La vie d'un individu n'est qu'un fil de la tapisserie et qu'est-ce qu'un fil comparé à l'ensemble ? Daneel garde ton esprit fermement fixé sur la tapisserie et ne te laisse pas affecter parce qu'un fil s'estompe. (Isaac Asimov)

vendredi 19 septembre 2008

jeudi 18 septembre 2008

Une porte sur la vérité

L'art est un mensonge qui nous fait sentir la vérité, du moins la vérité qu'il nous est donné de comprendre. (Pablo Picasso)

mercredi 17 septembre 2008

La conquête de la vérité

Ce qui fait la valeur d'un homme, n'est pas la vérité qu'il possède ou qu'il croit posséder ; c'est l'effort sincère qu'il fait pour la conquérir. Ce n'est point par la possession, mais par la recherche de la vérité que l'homme grandit ses forces et qu'il se perfectionne. (Anonyme/Inconnu)

mardi 16 septembre 2008

Force et faiblesse

Si la force ne réside que dans la faiblesse de l'autre, on est condamné à vivre dans la peur. (Ursula Le Guin)

lundi 15 septembre 2008

Femme et pouvoir

Si les femmes avaient du pouvoir, que seraient les hommes sinon des femmes incapables d'avoir des enfants ? Et que seraient les femmes sinon des hommes capables d'en avoir ? (Ursula Le Guin)

dimanche 14 septembre 2008

Des mots et des choses

La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses. (Platon)

samedi 13 septembre 2008

Lecteur et lecture

Chaque lecteur est quand il lit le propre lecteur de soi-même. (Marcel Proust)

vendredi 12 septembre 2008

Diviser pour mieux régner

Diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. (René Descartes, Discours de la méthode)

jeudi 11 septembre 2008

La différence entre le possible et l'impossible

La différence entre le possible et l'impossible, c'est la mesure de la volonté de l'Homme. (Anonyme/Inconnu)

mercredi 10 septembre 2008

Nous les Hommes

Les hommes jugent les choses selon la disposition de leur cerveau et les imaginent plutôt qu'ils ne les connaissent. (Baruch Spinoza)

mardi 9 septembre 2008

Génie technologique

Le génie c'est quand vous transcendez la technologie. (Anonyme/Inconnu)

lundi 8 septembre 2008

Une question d'importance

Ce qui est important échappe au quantitatif. (Anonyme/Inconnu)

dimanche 7 septembre 2008

Ecoute pénétrante

Accoutume-toi à être attentif aux paroles des autres et entre le plus possible dans l'âme de celui qui te parle. (Marc Aurèle)

samedi 6 septembre 2008

Livres et lectures

Les livres ne sont pas faits pour être crus, mais pour être soumis à l'examen. Devant un livre ne nous devons pas nous demander ce qu'il dit mais ce qu'il veut dire... (Umberto Eco)

vendredi 5 septembre 2008

Litanie de la peur

Je ne dois pas connaître la peur. La peur est l'ennemie de la raison. La peur est la petite mort qui conduit à l'anéantissement suprême. Je fais face à ma peur. Je la laisse passer en moi et autour de moi. Et quand elle est passée, je suis ses traces dans ma vision intérieure. Là où elle est allée, il ne reste plus rien, plus rien d'autre que moi. (Frank Herbert)

I must not fear. Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration. I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me. And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path. Where the fear has gone there will be nothing. Only I will remain.(Frank Herbert)

jeudi 4 septembre 2008

Professeur et élève

Le professeur ne doit pas apprendre des pensées... mais à penser. Il ne doit pas porter l'élève mais le guider si l'on veut qu'à l'avenir il soit capable de marcher de lui-même. (Emmanuel Kant)

mercredi 3 septembre 2008

La prudence est la mère de la médiocrité

La prudence est la mère de la médiocrité. Un médiocrité bien lisse et sans passion, voilà ce à quoi la plupart des gens se croient capable d'arriver. (Frank Herbert)

mardi 2 septembre 2008

Vérité ambiguë

La "vérité" porte le poids de l'ambiguïté des mots utilisés pour l'exprimer. (Frank Herbert)

lundi 1 septembre 2008

Expression de l'univers

La vie est un masque par lequel l'univers s'exprime. (Frank Herbert)

dimanche 31 août 2008

Pouvoir et discipline

Tout pouvoir vient d'une discipline et se corrompt dès qu'on en néglige les contraintes. (Roger Caillois)

samedi 30 août 2008

Femmes, je vous aime...

Je pense que les femmes seraient merveilleuses si tu pouvais tomber dans leur bras sans tomber entre leurs mains." (Hugo Pratt)

vendredi 29 août 2008

Enseignant et enseignement

Celui qui enseigne une chose la connaît rarement à fond, car s'il l'étudiait à fond, il n'aurait en général plus le temps de l'enseigner. (Schopenhauer)

jeudi 28 août 2008

Voie de la compréhension

Ne rien recueillir est la voie de la compréhension ultime. (Frank Herbert)

mercredi 27 août 2008

Génie et patience

Le génie est une longue patience. (Buffon)

mardi 26 août 2008

Temps

Le temps sera le maître de celui qui n'a pas de maître (Lao Tseu)

lundi 25 août 2008

La valeur d'un Homme

La valeur d'un être humain tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir. (Albert Einstein)

dimanche 24 août 2008

Sagesse et force

Connaître les autres, c'est sagesse.
Se connaître soi-même, c'est sagesse supérieure.
Imposer sa volonté aux autres c'est force.
Se l'imposer à soi-même, c'est force supérieure.
(Lao Tseu)

samedi 23 août 2008

Les chemins de la vertu et de la connaissance

Nous ne sommes pas faits pour vivre comme des imbéciles mais pour suivre les chemins de la vertu et de la connaissance. (Dante)

vendredi 22 août 2008

Always on my mind

The full mind is alone the clear (Schiller)