Contrairement à ce qu'on croit souvent, l'important dans la science, c'est autant l'esprit que le produit. C'est autant l'ouverture, la primauté de la critique, la soumission à l'imprévu, si contrariant soit-il. Il y a belle lurette que les scientifiques ont renoncé à l'idée d'une vérité ultime et intangible, image exacte d'une 'réalité' qui attendrait au coin de la rue d'être dévoilée. Ils savent maintenant devoir se contenter du partiel et du provisoire. Une telle démarche procède souvent à l'encontre de la pente naturelle à l'esprit humain qui réclame l'unité et la cohérence dans sa représentation du monde sous ces aspects les plus divers. De fait, ce conflit entre l'universel et le local, l'éternel et le provisoire, on le voit périodiquement réapparaître dans une série de polémiques opposant ceux qui refusent une vision totale et imposée du monde à ceux qui ne peuvent s'en passer. Que la vie et l'homme soient devenus objets de recherche et non plus de révélation, peu l'acceptent. (François Jacob - Le jeu des possibles)
lundi 24 novembre 2008
Il n'y a pas de vérité ultime
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire