vendredi 31 octobre 2008

Un concept irrationnel et meurtrier

La race n'existe pas, il s'agit d'un concept irrationnel et meurtrier inventé par les racistes, et qu'il faut combattre. (John Edgar Wideman)

jeudi 30 octobre 2008

Provoque ta chance

La chance naît d'une scrupuleuse attention au détail. (Joseph Chamberlain)

mercredi 29 octobre 2008

De l'action

Age quo agis / fais ce que tu fais (proverbe latin)

mardi 28 octobre 2008

Exprimer

Exprimer, c'est contraindre par une expression énergique un liqueur à sortir du fruit qui la contient ; c'est aussi tirer l'essentiel d'un auteur par une espèce de condensation de sa pensée, qui exige un effort énergique (Jules Payot)

lundi 27 octobre 2008

Il n'y a pas de petits détails

Qui veut faire de grandes choses doit penser profondément aux détails. (Paul Valéry)

dimanche 26 octobre 2008

Les avantages de l'ordre

L'ordre a trois avantages : il ménage le temps, il soulage la mémoire, il conserve les choses.
(Benjamin Franklin)

samedi 25 octobre 2008

Trois règles de travail

Les 3 règles de travail d'Albert Einstein :
  • dans la confusion trouver la simplicité
  • de la discorde faire jaillir l'harmonie
  • au milieu de la difficulté se trouve l'opportunité

vendredi 24 octobre 2008

Récompense intérieure

L'athlète s'exerce en vue de conquérir la récompense ; mais aussitôt par le progrès et par la difficulté vaincue, il conquiert une autre récompense, qui est en lui et dépend de lui. (Alain)

jeudi 23 octobre 2008

Entends comme brame

Entends comme brame

Entends comme brame
près des acacias
en avril la rame
viride du pois !

Dans sa vapeur nette,
vers Phoebé ! tu vois
s'agiter la tête
de saints d'autrefois...

Loin des claires meules
des caps, des beaux toits,
ces chers Anciens veulent
ce philtre sournois...

Or ni fériale
ni astrale ! n'est
la brume qu'exhale
ce nocturne effet.

Néanmoins ils restent,
- Sicile, Allemagne,
dans ce brouillard triste
et blêmi, justement !

(Arthur Rimbaud)

mercredi 22 octobre 2008

L'étoile a pleuré rose

L'étoile a pleuré rose ...

L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins ;
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.

(Arthur Rimbaud)

mardi 21 octobre 2008

Ma bohème

Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

(Arthur Rimbaud)

lundi 20 octobre 2008

Est-elle almée ?

Est-elle almée ?

Est-elle almée ?... aux premières heures bleues
Se détruira-t-elle comme les fleurs feues...
Devant la splendide étendue où l'on sente
Souffler la ville énormément florissante !

C'est trop beau ! c'est trop beau ! mais c'est nécessaire
- Pour la Pêcheuse et la chanson du Corsaire,
Et aussi puisque les derniers masques crurent
Encore aux fêtes de nuit sur la mer pure !
(Arthur Rimbaud)

dimanche 19 octobre 2008

On ne peut compter que sur soi-même

Face à l'événement, c'est à soi-même que recourt l'homme de caractère. (Charles de Gaulle)

samedi 18 octobre 2008

La défaite est en nous

Accepter l'idée d'une défaite, c'est être vaincu. (Maréchal Foch)

vendredi 17 octobre 2008

De la nécessité des échecs

N'ayez pas peur des échecs. Le premier est nécessaire, car il exerce la volonté. Le deuxième peut-être utile. Si vous vous relevez au troisième, vous êtes un homme. (René Bazin)

jeudi 16 octobre 2008

Indispensable intuition

Nous ne pouvons nous passer de nos formes habituelles d'intuition, qui constituent le cadre de toute notre expérience et qui colorent tout notre langage. (Niels Bohr)

mercredi 15 octobre 2008

Les fondements d'une science physique

L'impossibilité d'isoler la nomenclature de la science, et la science de la nomenclature, tient à ce que toute science physique est nécessairement fondée sur trois choses : la série des faits qui constituent la science, les idées qui les rappelles, les mots qui les expriment. Comme ce sont les mots qui conservent les idées, et qui les transmettent, il en résulte qu'on ne peut perfectionner les langues sans perfectionner la science, ni la science sans le langage. (Antoine Lavoisier)

mardi 14 octobre 2008

Joie de la compréhension

Je crois avec Henri Poincaré que la science mérite d'être poursuivie car elle révèle la beauté de la nature [...]. Le scientifique trouve sa récompense dans ce que Poincaré appelle la joie de la compréhension. (Albert Einstein)

lundi 13 octobre 2008

Le moteur du changement

Les masses rejettent essentiellement le concept de stabilité. En général, ceux qui n'ont pas de richesse suffisantepour les enraciner solidement se préoccupent davantagede gain que de sécurité. Pour eux, la société est le champ sur lequel se joue l'aventure. C'est une structure dans laquelle ils espèrent s'élever à une position de pouvoir supérieur.
[...]
Une société stable, conforme à la raison et contrôlée comme la nôtre, fait obstacle à leurs aspirations. Dans une société instable, qui se détériore rapidement, les classes les plus basses auraient plus de chance de s'emparer du pouvoir. Fondamentalement, ceux des basses classes sont des aventuriers qui conçoivent plus la vie comme une spéculation, comme un jeu de hasard, que comme une tâche à remplir, avec le pouvoir social comme gros lot.
[...]
L'instatisfaction des masses ne s'appuie pas sur les privations économiques, mais sur un sentiment d'incapacité. Ce n'est pas un accroissement du niveau de vie, mais un plus grand pouvoir social qui est leur but fondamental. A cause de leur orientation émotionnelle, ils se soulèvent et agissent quand une figure de chef suffisamment puissante peut les rassembler en un unité fonctionnelle au lieu de la masse chaotique d'éléments informes qu'ils étaient auparavant.
(Philip K. Dick, dans "Les marteaux de Vulcain")

dimanche 12 octobre 2008

Les conseils de Thomas d'Aquin

  1. Choisis d'entrer dans la mer par les petits ruisseaux, non d'un trait ; car c'est par le plus facile qu'il convient d'arriver au plus difficile.
  2. Je veux que tu sois lent à parler, lent à te rendre là où l'on parle.
  3. Garde la pureté de conscience
  4. Ne cesse pas de te livrer à la méditation.
  5. Montre-toi aimable aimable à tous.
  6. Ne t'inquiers aucunement des actions d'autrui.
  7. Ne sois pas trop familier avec personne, car l'excès de familiarité engendre le mépri et fournit l'occasion de s'arracher à l'étude.
  8. Fuis par dessus toutes les démarches inutiles
  9. Songe à imiter la conduite des Saints et des hommes de biens
  10. Ne regarde pas à celui qui te parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.
  11. Ce que tu lis et entends, fais en sorte de le comprendre.
  12. Assure-toi de tes doutes.
  13. Fais effort pour ranger tout ce que tu pourras dans la bibliothèque de ton esprit, comme on remplit un vase.
  14. Ne cherche pas ce qui te dépasse.
  15. Fréquente ta chambre, car c'est dans le cellier que le vin bonifie.
Suivant cette marche, tu porteras et produiras, tout le temps de ta vie, des feuilles et des fruits utiles dans la vigne du Seigneur. Si tu t'attaches à ces conseils, tu pourras atteindre ce que tu désires.
(Thomas d'Aquin)

samedi 11 octobre 2008

Cette nature démiurgique

Usant de poids et de contrepoids légers, la Nature s'assigne des limites à l'intérieur desquelles elle oscille et engendre cependant toutes les variétés et les conditions de phénomènes qui nous sont présentés dans l'espace et le temps. (Goethe)

vendredi 10 octobre 2008

Aux frontières du calcul du réel

Cela m'ennuie toujours qu'il faille à une machine à calculer, suivant les lois telles que nous les comprenons aujourd'hui, un nombre infini d'opérations logiques pour trouver ce qui se passe dans une région de l'espace aussi petite soit-elle et pendant un temps aussi court soit-il. Comment tout cela peut-il avoir lieu dans ce domaine réduit ? Pourquoi faut-il une quantité de logique infinie pour décrire ce qui va se passer dans une toute petite région de l'espace temps ? (Richard Feynman)

jeudi 9 octobre 2008

Modéliser la réalité

Les sciences n'essaient pas d'expliquer, c'est tout juste si elles tentes d'interpréter ; elles font essentiellement des modèles. Par modèle, on entend une construction mathématique qui, à l'aide de certaines interprétations verbales, décrit les phénomènes observés. La justification d'une telle construction mathématique réside uniquement et précisément dans le fait qu'elle est censée fonctionner. (John von Neumann)

mercredi 8 octobre 2008

Ordre et Chaos

Pour qu'elle raison éprouve-t-on un sentiment de beauté devant la silhouette d'un arbre dénudé, courbé par l'orage sous un ciel crépusculaire en hiver, alors que ce n'est pas le cas pour la silhouette d'un bâtiment universitaire malgré tous les efforts des architectes. Il me semble que l'on doive chercher la réponse, même si elle est un peu spéculative, dans notre nouvelle vision des systèmes dynamiques. Notre sentiment de beauté résulte de l'arrangement de l'ordre et du désordre tel qu'on le rencontre dans les objets naturels - les nuages, les arbres, les chaînes de montagnes ou les cristaux de neige. La forme de tous ces objets correspond à des processus dynamiques qui ont pris une consistance physique, et se caractérise par des combinaisons particulières d'ordre et de désordre. (Gert Eilenberger)

mardi 7 octobre 2008

Joie scientifique

Prendre conscience que ce qui s'est passé dans son esprit correspond exactement à ce qui se passe dans la nature est une expérience incomparable, la meilleure chose qui puisse arriver à un scientifique. C'est impressionnant à chaque fois que cela se produit. On a la surprise de découvrir qu'une construction élaborée par son propre esprit peut effectivement se réaliser dans le monde réel. Un grand choc, une grande, très grande joie. (Leo Kadanoff)

lundi 6 octobre 2008

Eduquer son intuition

L'intuition n'est pas un don. J'ai éduqué mon intuition pour qu'elle accepte comme évidentes des formes qui étaient initialement rejetées comme absurdes, et j'ai découvert que tout le monde pouvait en faire autant. (Benoît Mandelbrot)

dimanche 5 octobre 2008

Les nomades intellectuels

La science irait à sa perte si (comme le sport) elle plaçait la compétition au-dessus de tout, et si elle clarifiait les règles de cette compétition en se confinant à l'intérieur de spécialités étroitement définies. Les rares savants qui ont choisi d'être nomades essentiels au bien-être intellectuel des disciplines établies. (Benoît Mandelbrot)

samedi 4 octobre 2008

Accepter la vérité n'est pas toujours simple

Je sais que la plupart des gens, y compris ceux qui sont à l'aise devant les problèmes de la plus grande complexité, acceptent rarement même la plus simple et la plus évidente des vérités si elle les oblige à admettre la fausseté des conclusions qu'ils se sont plu à expliquer, et qu'ils ont nouées fil après fil, dans le tissu de leur existence. (Tolstoï)

vendredi 3 octobre 2008

Ne pas se fier à son seul regard

Les vrais philosophes passent leur vie à ne point croire ce qu'ils voient et à tâcher de deviner de qu'ils ne voient point. (Fontenelle)

jeudi 2 octobre 2008

La philosophie ou le questionnement du quotidien

Le philosophe est celui qui découvre des problèmes là où le commun des hommes n'en voit pas ou nie qu'il en ait. (Essertier)

mercredi 1 octobre 2008

Questions

Qu'est-ce que nous pouvons connaître ?
Qu'est-ce que nous pouvons faire ?
Qu'est-ce que nous pouvons espérer ?
(Emmanuel Kant)