La vie éveillé d'un homme est un rêve guidé par ses sens.
(Inconnu)
dimanche 30 novembre 2008
samedi 29 novembre 2008
La non-dualité de l'Esprit et de la Matière
Tous les phénomènes sont compris dans deux catégories : Esprit et Matière. Sur le plan conceptuel, nous distinguons Esprit et Matière ; mais sur le plan de l'éveil, tout est Esprit. Objet et Esprit sont tous les deux merveilleux. Esprit est Matière, Matière est Esprit ; Esprit n'existe pas en dehors de Matière. L'un se trouve dans l'autre. C'est ce qu'on appelle 'la non-dualité de l'Esprit et de la Matière'.
(Nāgārjuna)
vendredi 28 novembre 2008
Les jeux de la sélection et du hasard
Car il ne peut y avoir de sélection, donc de changement, qu'entre ce qui n'est pas identique. C'est la variabilité individuelle qui nourrit l'évolution. C'est parce que les individus présentent des singularités héréditaires qu'ils se reproduisent différentiellement, que certains laissent une descendance plus nombreuse que d'autres.
(François Jacob - Le jeu des possibles)
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jeudi 27 novembre 2008
La quête
[...] Comme toujours, ces mythes parlent à merveille de la condition humaine, chacun avec sa poésie propre. Par la mutilation originelle, ils expliquent pourquoi le corps humain contient tout ce qui est nécessaire pour respirer, pour digérer, pour penser, non pour se reproduire. Procréer, c'est retrouver l'unité initiale. C'est disparaître en tant qu'individu pour se fondre dans l'espèce. Par l'acte sexuel, l'homme et la femme cherchent inlassablement à recomposer l'être unique. Ainsi se trouve justifiée la poursuite éternelle de l'autre, cette série de cycles où l'espèce se divise chaque fois en éléments opposés, chaque fois destinés à s'unir à nouveau.
(François Jacob - Le jeu des possibles)
mercredi 26 novembre 2008
Théories et grenouilles
Les théories passent. La grenouille reste.
(Jean Rostand - Carnets d'un biologiste)
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mardi 25 novembre 2008
La science et le dogmatisme
Depuis quelques années, on fait beaucoup de reproches aux scientifiques. On les accuse d'être sans coeur et sans conscience, de ne pas s'intéresser au reste de l'humanité; et même d'être des individus dangereux qui n'hésitent pas à découvrir des moyens de destruction et de coercition terribles et à s'en servir. C'est leur faire beaucoup d'honneur. La proportion d'imbéciles et de malfaisants est une constante qu'on retrouve dans tous les échantillons d'une population, chez les scientifiques comme chez les agents d'assurance, chez les écrivains comme chez les paysans, chez les prêtres comme chez les hommes politiques. Et malgré le Dr Frankenstein et le Dr Folamour, les catastrophes de l'histoire sont le fait moins des scientifiques que des prêtres et des hommes politiques.
Car ce n'est pas seulement l'intérêt qui fait s'entre-tuer les hommes. C'est aussi le dogmatisme. Rien n'est aussi dangereux que la certitude d'avoir raison. Rien ne cause autant de destruction que l'obsession d'une vérité considérée comme absolue. Tous les crimes de l'histoire sont des conséquences de quelque fanatisme. Tous les massacres ont été accomplis par vertu, au nom de la religion vraie, du nationalisme légitime, de la politique idoine, de l'idéologie juste; bref au nom du combat contre la vérité de l'autre, du combat contre Satan. Cette froideur et cette objectivité qu'on reproche si souvent aux scientifiques, peut-être conviennent-elles mieux que la fièvre et la subjectivité pour traiter certaines affaires humaines. Car ce ne sont pas les idées de la science qui engendrent les passions. Ce sont les passions qui utilisent la science pour soutenir leur cause. La science ne conduit pas au racisme et à la haine. C'est la haine qui en appelle à la sciencepour justifier son racisme. On peut reprocher à certains scientifiques la fougue qu'ils apportent parfois à défendre leurs idées. Mais aucun génocide n'a encore été perpétré pour faire triompher une théorie scientifique. A la fin de ce XXe siècle, il devrait être clair pour chacun qu'aucun système n'expliquera le monde dans tous ses aspects et tous ses détails. Avoir contribué à casser l'idée d'une vérité intagible et éternelle n'est peut-être pas l'un des moindres titres de gloire de la démarche scientifique." (François Jacob - Le jeu des possibles)
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lundi 24 novembre 2008
Il n'y a pas de vérité ultime
Contrairement à ce qu'on croit souvent, l'important dans la science, c'est autant l'esprit que le produit. C'est autant l'ouverture, la primauté de la critique, la soumission à l'imprévu, si contrariant soit-il. Il y a belle lurette que les scientifiques ont renoncé à l'idée d'une vérité ultime et intangible, image exacte d'une 'réalité' qui attendrait au coin de la rue d'être dévoilée. Ils savent maintenant devoir se contenter du partiel et du provisoire. Une telle démarche procède souvent à l'encontre de la pente naturelle à l'esprit humain qui réclame l'unité et la cohérence dans sa représentation du monde sous ces aspects les plus divers. De fait, ce conflit entre l'universel et le local, l'éternel et le provisoire, on le voit périodiquement réapparaître dans une série de polémiques opposant ceux qui refusent une vision totale et imposée du monde à ceux qui ne peuvent s'en passer. Que la vie et l'homme soient devenus objets de recherche et non plus de révélation, peu l'acceptent. (François Jacob - Le jeu des possibles)
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dimanche 23 novembre 2008
Entre le possible et l'impossible
Qu'il s'agisse de groupes ou d'individus, toute vie humaine fait intervenir un dialogue continu entre ce qui pourrait être et ce qui est. Un mélange subtil de croyance, de savoir et d'imagination construit devant nos yeux l'image sans cesse modifiée du possible. C'est à cette image que nous confrontons nos désirs et nos craintes. C'est sur ce possible que nous modelons notre comportement et nos actions. En un sens, beaucoup d'activités humaines, les arts, les sciences, les techniques, la politique, ne sont que des manières particulières, chacune avec ses règles propres, de jouer le jeu des possibles. (François Jacob - Le jeu des possibles)
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samedi 22 novembre 2008
Ce n'est pas à un vieux singe...
N'apprends pas à un singe à grimper aux arbres. (Confucius)
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vendredi 21 novembre 2008
Croire en des choses impossibles
On ne peut croire des choses impossibles.
- Je suppose que tu manques d'entraînement, dit la Reine... il m'est arrivé quelquefois de croire jusqu'à six choses impossibles avant le petit déjeuner.
(Lewis Carroll - De l'autre côté du miroir)
jeudi 20 novembre 2008
Un hologramme informationnel
L'information ne peut être ni créée ni détruite - elle est accessible ou inacessible, mais elle est. Si tu l'as connue, et si tu retrouves le plus infime relquat d'association, tu la connaîtras de nouveau.
(Pat Cadigan, "Les synthérétiques/Synners")
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mercredi 19 novembre 2008
Un espoir déraisonnable
Mieux vaut être optimiste et se tromper que pessimiste et avoir raison.
(Inconnu)
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mardi 18 novembre 2008
I want to believe
L'un des signes les plus indéniables de l'existence d'une vie intelligente dans l'espace, c'est qu'aucun de ses représentants n'a essayé d'entrer en contact avec nous.
(Norman Alden)
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lundi 17 novembre 2008
Paroles, paroles
La parole ne fait pas de l'homme un héros. Seul le combat révèle sa valeur.
(Jean Hunyadi)
dimanche 16 novembre 2008
Prendre ses distances
On ne domine bien que ce par rapport à quoi on a pris ses distances.
(Inconnu)
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samedi 15 novembre 2008
Maitrise du temps et maitrise de soi
Maitriser son temps, c'est de bout en bout se maitriser soi-même.
(Jean-Louis Servan-Schreiber)
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vendredi 14 novembre 2008
Ne pas se tromper d'objectif
Le but compte moins que le chemin pour y parvenir.
(Inconnu)
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jeudi 13 novembre 2008
De l'usage du temps
Le temps passe s'en s'arrêter. Si l'on peut en perdre, on ne peut en gagner. On ne peut qu'en faire meilleur usage.
(Jean-Louis Servan-Schreiber)
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mercredi 12 novembre 2008
De l'importance de la beauté
Sans la beauté, c'est-à-dire sans la gloire radieuse par laquelle une immortalité potentielle est rendue manifeste dans le monde humain, toute vie d'homme serait futile, et nulle grandeur durable.
(Hannah Arendt)
mardi 11 novembre 2008
Life is pain...
Life is pain, Highness. Anyone who says differently is selling something.
(William Goldman, "The Princess Bride")
lundi 10 novembre 2008
Life is like...
Life is like an onion: you peel it off one layer at a time, and sometimes you weep.
(Carl Sandburg)
dimanche 9 novembre 2008
Les nécessités du commandement
La tentation d'être un chef juste et humain est naturelle chez un homme instruit ; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l'exerce ; et cela ne tient pas seulement à une contagion de la société : la raison en est dans les nécessités du commandement, qui sont inflexibles.
(Alain, "Souvenirs de guerre")
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samedi 8 novembre 2008
Les mots de la pensée
Tentez l'expérience et vous verrez que l'on ne peut pas plus penser sans les mots que l'on ne peut respirer sans les poumons.
(Max Müller)
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vendredi 7 novembre 2008
Expérience et connaissance
Si toute notre connaissance débute avec de l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute de l'expérience.
(Emmanuel Kant)
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jeudi 6 novembre 2008
Une question de point de vue
Puis le silence fut total, comme si une lourde couverture s'était abattue sur la foule. A la vue de cette multitude de visages blêmes tournés vers lui, Neville s'avisa tout à coup qu'à leurs yeux, c'était lui le monstre. C'est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés.
(Richard Matheson, "Je suis une légende/I am legend", traduction de Nathalie Serval)
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mercredi 5 novembre 2008
Une progression vers la victoire
Echec sur échec, jusqu'à la victoire ! (Gilbert Cesbron)
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mardi 4 novembre 2008
Pensée métaphorique
Toute intuition suprême est une métaphore. (Helen Parkhurst)
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lundi 3 novembre 2008
Utiliser à bon escient plutôt que d'accummuler sottement
Ce qui importe c'est moins de savoir beaucoup de choses, que de pouvoir utiliser le peu qu'on sait. (John Graham)
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dimanche 2 novembre 2008
Poème à un frère blanc
Cher frère blanc,
Quand je suis né, j'étais noir,
Quand j'ai grandi, j'étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.
Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris. Alors, de nous deux,
Qui est l'homme de couleur ?
(Léopold Sédar Senghor)
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samedi 1 novembre 2008
Un critère vide de sens
Pour définir un individu, la race est un critère vide, qui n'a pas davantage de sens que le sexe ou la couleur des yeux : la race ne dit rien de la personne que vous avez en face de vous [...].
(Toni Morrison)
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